Le miracle n’a pas eu lieu. Phoenix a éliminé San Antonio en demi-finales de la Conférence Ouest.
Tony, cette fois, la saison est terminée. Phoenix a réalisé la série parfaite en s’imposant pour la quatrième fois, 107-101.
Il n’y a rien à dire. Je n’arrive même pas à être énervé puisque
Phoenix a très bien joué tout au long de la série. Tu ne peux que les
féliciter. Ils ont shooté à une adresse incroyable, ils ont rentré tous
les tirs importants. C’est un sans faute de leur part. Cette victoire,
les Suns la méritent amplement.
Cette quatrième rencontre est la copie conforme des trois
premiers matchs. Il vous aura manqué à chaque fois un petit quelque
chose pour faire la différence dans les dernières minutes.
Du match 1 au match 4, on aura vécu la même chose. C’est un copié-collé
du début à la fin. Ils trouvaient à chaque fois le moyen de rentrer un
gros shoot pour tuer le match. Il faut savoir l’admettre, la roue a
tourné. Pendant des années, nous avons envoyé Phoenix en vacances. On a
toujours su s’en sortir face à eux. Cette année, c’était à leur tour.
Ils l’ont bien mérité.
Peut-on parler d’échec ?
C’est encore trop frais pour tirer un bilan. Il va falloir être à tête
reposée pour comprendre ce qui n’a pas marché. Ce qui est difficilement
compréhensible, c’est que nous avons bien joué contre Dallas et que
nous avons été surclassés ensuite. On ne s’attendait pas du tout à ça.
Comment t’es-tu senti au cours de la rencontre après ta blessure à l’épaule au Game 3 ?
J’ai croisé les doigts pour que je ne me prenne pas un coup. Si c’était
arrivé, je crois que j’en aurais pleuré. (Rires) Une heure avant la
rencontre, j’ai eu le droit à une piqûre d’anti-inflammatoires pour
être certain que je tienne tout le match. Je m’en suis bien sorti dans
l’ensemble. Comme je sentais que je ne pouvais pas trop shooter, j’ai
préféré être agressif et attaquer le panier.
Des blessures à répétition, une élimination en demi-finales de Conférence. C’est une saison à oublier…
C’était une année compliquée. Mais je relativise puisque j’ai eu la
chance de connaître beaucoup de succès depuis mon arrivée aux Spurs. Je
préfère positiver et mettre tout en oeuvre pour revenir plus fort
l’année prochaine.
Quel va être ton programme désormais ?
Je vais me reposer à San Antonio. J’ai besoin de couper pour recharger
les batteries. Nous partirons fin juin en vacances et tout de suite
après, il sera temps d’enchaîner avec mon camp de basket à Fécamp.
L’équipe de France, c’est dans un coin de ta tête ?
Je veux mettre le basket de côté maintenant que la saison est terminée.
Mais l’équipe de France va très vite me rattraper puisque le staff de
San Antonio souhaite me rencontrer dans les jours à venir pour évoquer
mon été. Nous serons donc fixés dans la semaine. Je ne connais pas les
intentions des Spurs. Je ne peux donc pas me prononcer sur ce qui va se
passer.