http://www.basketusa.com/news/50935/cleveland-miami-lebron-james-vainqueur-par-k-o/
Cleveland-Miami : LeBron James, vainqueur par K.O.
Par Emmanuel L., 3 décembre 2010
Dans une Q Arena chauffée à blanc, LeBron James a répondu présent pour son retour dans son Ohio natal. Scorant 24 points dans le seul troisième quart (record de franchise, et record de la salle !) pour finir de tuer ses anciens coéquipiers, James a livré une partition complète puisqu’outre ses 38 points, il cumule 8 passes et 5 rebonds. Et il ne perd aucun ballon…
A ses côtés, Dwyane Wade frôle le triple double et Miami réussit son match le plus plein de la saison.
LeBron contre ses haters
C’était le match de saison régulière le plus attendu de l’année pour les Cavaliers ; mais cela risque fort d’être un des tournants de l’année pour le Heat. Dans une atmosphère qu’Erick Spoelstra comparera à celle des playoffs, Miami a littéralement écoeuré ses adversaires du soir. Et tout un peuple réuni dans l’amour vache de leur ancien héros.
Parmi les nombreux slogans qui peuplaient les travées, on a pu relever l’excellent T-Shirt reprenant le leitmotiv « Witness », remplacé pour l’occasion par « Quitness ». Ou encore la référence très Disneyenne d’un autre arborant « The Lying King ». Ou encore, la suite des malheurs historiques des franchises de Cleveland dont « the shot » de Jordan auquel s’ajoutait « the exit ». Une bande de potes se signalait en épelant « Lebum ». Et pour finir, on a pu entendre repris en chœur par plus de 20 000 personnes « Akron hates you » durant des lancers francs pour Miami.
Un déclic pour le Heat ?
Mais dans ce brouhaha généralisé, Cleveland n’a pas existé malgré les mots forts de Byron Scott dans les vestiaires.
« Il vous faut jouer en équipe les gars. Ne vous dispersez pas, j’ai foi en vous. »
Mais la seconde mi-temps ne fut qu’un long calvaire pour les fans venus chanter leur propre déchéance. Incapable de trouver des solutions en attaque alors que Miami se régalait sur jeu rapide, le score est implacable : 118 -90.
Inarrêtable dans ce troisième quart, Lebron James enchaine les actions d’éclat et retrouve le plaisir de gambader sur le parquet de ses premiers exploits. Dwyane Wade n’est pas en reste, et lui aussi, construit son match solidement (22 points, 9 passes, 9 rebonds, 3 interceptions).
Chris Bosh apporte sa pierre à l’édifice (15 points et 5 rebonds), mais se reprend surtout à aller vers le cercle en aggressivité quand le match est déjà plié. A son corps défendant, il l’a été très tôt. James Jones dans son rôle de sniper en sortie de banc, a rempli sa mission avec brio puisqu’il tire sans gâcher à 5/7 derrière l’arc pour 18 points en 26 minutes.
Le dernier quart-temps, LeBron James le passera sur le banc. Inutile de punir davantage son ancienne équipe. Autour de lui, la sécurité. Une image forte mais heureusement, on ne signalera aucun débordement. Le plus important pour James, c’est qu’il ait pris du plaisir et son Heat aussi. Ce n’est pas la première fois de la saison, et c’était face à un adversaire qui reste modeste, mais la manière était plus que convaincante.
Pour Coach Spoelstra, c’est le « résultat d’un vrai effort collectif. Et c’est la première fois que je vois cette solidarité sur le terrain. » serait-ce là le déclic tant attendu par le Heat et son gominé légendaire ?
Si la balle a été plus équitablement partagée comme le signale le box score côté Heat, on peut également noter la nette amélioration de la gestion du tempo. Avec plus de jeu rapide (19 points en contre-attaque) et une réduction des balles perdues, il semblerait que Miami soit enfin sur la bonne voie. Celle du collectif.
Une arrestation, quatre expulsions de la salle
Quant à LeBron, il a été parfait dans son jeu, son attitude et sa maîtrise. Aucune arrogance. Des sourires. On l’a vu discuter avec des fans, des anciens coéquipiers et même des dirigeants.
Tout est bien qui finit bien. Le public a été digne ou presque (1 arrestation, 4 expulsions de la salle, 12 T-Shirts confisqués…). LeBron n’a pas ajouté de l’huile sur le feu, se contentant de laisser parler son talent.
Chacun peut désormais refaire sa vie.