Sans Duncan, les Spurs chutent à Denver
24 mars 2011 à 8:40 par Shaï Mamou
Pour leur premier match depuis la blessure de Tim Duncan, les Spurs ont chuté à Denver (115-112).
Cause immédiate de l’absence sur blessure de Tim Duncan, les Spurs ont été nettement moins convaincants défensivement qu’à leur habitude, cette nuit, sur le parquet de Denver (115-112). S’il n’y a pas à rougir d’encaisser 115 points par la meilleure attaque de la ligue à domicile, le constat est là.
San Antonio s’est incliné dans un match pourtant à sa portée, du moins c’est ce qu’il semblait après une première mi-temps gérée correctement par l’expérimentée armada de Gregg Popovich (69-64). Avec Manu Ginobili (18 pts en 1e mi-temps, 20 en tout…) et Gary Neal (16 de ses 25 points en 1e, record en carrière au passage) bouillants avant le repos, on se dit que les Nuggets ne vont pas profiter de l’absence de la légende texane. Pourtant, Thiago Splitter (4 pts, 7 rbds) et DeJuan Blair (8 pts, 6 rbds), ne parviennent pas à faire oublier leur aîné. Tony Parker, de son côté, tente d’assurer le leadership et termine à 19 points.
Bon discours de George Karl ou prise de conscience collective, Denver se reprend en deuxième mi-temps et prouve que l’après-Melo est vraiment prometteur. La franchise du Colorado peut compter sur la perf d’Al Harrington, hyper motivé cette nuit, qui finit meilleur marqueur de la partie avec 27 points en 28 minutes et auteur d’un superbe 5/6 à trois points. A l’image de leur collègue du banc, JR Smith et Raymond Felton (18 pts tous les deux) se mettent à aligner les tirs primés. L’ancien des Knicks en met 3 sur 4, alors que l’exubérant arrière en rentre 2 sur 3.
« Je pense que la grosse différence depuis le trade, c’est nous défendons à chaque possession. On n’offre plus de paniers faciles, au bout d’un moment, ça se reflète sur l’équipe », a constaté Al Harrington après le match.
Le money time, moment habituellement choisi par El Mago pour enchanter les salles, est cette fois défavorable aux Spurs. A 30 secondes de la fin, alors que les deux équipes sont au coude à coude, Wilson Chandler (8 pts et 6 contres), plante un jump shot qui va s’avérer crucial. Malgré deux possessions avant le buzzer, les Texans ne reviennent pas, Ginobili manquant ses deux tirs longue distance.
« Avec ou sans Tim Duncan, ils se battent. Il jouent un basket d’équipe. Ce n’est pas comme si Duncan sortait des 30 pts, 30 rbds toutes les nuits, j’ai trouvé qu’ils avaient bien joué sans lui », a expliqué JR Smith.
Le temps dira si les Spurs sont capables, ou non, de remporter des matches sans leur homme de base