Je ne savais pas trop où le poster donc je crée ce topic pour cet article :
Le débat du soir : San Antonio est-il toujours un favori pour le titre ?
Depuis plus de 10 ans, grâce à un collectif huilé et de plus en plus expérimenté, les Spurs sont chaque année considérés comme des favoris pour le titre. Après leur petite baisse de forme des deux dernières années, la bande à Greg Popovich a décidé de recruter l’ailier scoreur Richard Jefferson pour redonner du pep’s à leur attaque, et varier leurs offensives.
Mais le bilan n’est pas seulement mitigé, il en devient même presque décevant avec une 7ème place à l’Ouest. Deux questions se posent alors :
- Comment faire cohabiter le trio Ginobili-Jefferson-Parker ?
- Les Spurs peuvent-ils se mêler à la lutte pour le titre ?
Après Boston, c’est San Antonio qui passe sur le grill.
Le duo Parker-Jefferson n’est pas complémentaire
Richard Jefferson a été recruté par les Spurs avec une mission simple : donner du punch offensif et remettre les Spurs sur le chemin de la victoire, en formant avec Duncan et Parker un axe Meneur-Ailier-Intérieur redoutablement efficace. Mais le problème est que l’ami Jefferson est un scoreur finisseur, et surtout pas un créateur. Et l’associer avec TP, meneur scoreur naturel, n’était surement pas le meilleur choix stratégique pour les Spurs.
En effet, lorsque les deux hommes évoluent en même temps sur le parquet, Jefferson ne voit pas de balles dans de bonnes positions, et force des shoots afin d’essayer de retrouver une confiance qui part match après match. Statistiquement parlant, cela se retrouve sur le nombre de points par match de Jefferson. 20 l’an passé, 12 cette année. C’est peu, beaucoup trop peu pour un scoreur. Et ses lacunes défensives rendent au final son bilan médiocre, et les Spurs ne pointent qu’à une modeste 7ème place à l’Ouest.
Le tandem Ginobili-Jefferson est un succès
Mais tout n’est pas si gris chez les Spurs. En effet, si la blessure de TP sonnait comme le sommet d’une saison maudite pour San Antonio, elle s’est finalementavérée malgré tout positive. En effet, lorsque Parker est sur le terrain, il score à sa guise avec un nombre de passes décisives limité ( 5 pds par match ). En son absence, Popovich a intégré El Manu dans le 5 de départ, et depuis ça tourne mieux. En effet, si Ginobili est un super scoreur, il est également un joueur ultra polyvalent et très créateur ( »Manu est notre playmaker » disait Duncan cette semaine). Et c’est cette création qui va permettre à Jefferson d’exceller dans le domaine qu’il maitrise le plus : la finition.
Récemment, contre Golden State (pas une référence défensive, je vous l’accorde ), Jefferson a pu scorer 21 pts en profitant des 11 passes de Ginobili (qui a quand même planté 23 pts ). Cette formule a l’air pour l’instant de convenir aux Spurs qui n’échouent plus contre les petites et moyennes équipes. En revanche, contre les grosses cylindrées (type Lakers), les prouesses des uns et des autres ne suffisent pas pour s’imposer, ni même pour s’accrocher. Le retour de Tony Parker permettra-t-il de refaire des Spurs de dangereux candidats au titre ? Sur le papier « oui », sur le terrain, il y aura forcément une période d’ajustement et on reste persuadé que le trio Ginobili-Parker-Jefferson ne peut pas fonctionner.
Tim Duncan n’est pas assez épaulé
Autre problème encore à régler : le jeu intérieur. La raquette des Spurs, autrefois réputée pour être la meilleure (L’Amiral David Robinson et le Big Fundamental Tim Duncan ), peine aujourd’hui et ne fait plus peur aux équipes adverses. Depuis quelques semaines, Duncan accuse le coup du poids des années et voit son pourcentage de réussite aux tirs et ses statistiques générales fondre comme neige au soleil, après un début de saison en fanfare : 14.6 pts et 7.4 rbds de moyenne en mars alors qu’il joue toujours 30 minutes de moyenne.
S’il reste un titulaire indiscutable, et reste un poste 4 redoutablement efficace, sa baisse de régime n’est absolument pas comblée par le reste de la raquette des Spurs. Antonio McDyess est une déception, et ne peux plus apporter que 5 points et surtout 5 petits rebonds par match. DeJjuan Blair est peu (pas assez ?) utilisé, malgré un rapport/minutes intéressant. (7 pts, 6 rebonds en 18 minutes). Et Matt Bonner, qui n’a jamais été attiré par ce qui se passait dans la peinture, ne comptabilise que 3 rebonds de moyenne derrière le grand Tim…
Et c’est surtout défensivement que ces faiblesses se font ressentir, laissant la peinture à leurs adversaires, surtout contre les raquettes de haut calibre. Dernièrement, Lamar Odom et Pau Gasol se sont offerts un double-double chacun face aux Spurs.
Une alchimie sur les extérieurs à trouver , une raquette à la peine… Pour cette saison, les Spurs nous semblent trop fragiles pour espérer se mêler à la lutte pour le titre. On se demande même si cette saison ne marque pas un tournant dans l’histoire de la franchise.
Tim Duncan est vieillissant… Manu Ginobili sera free agent… Tony Parker a vu son nom apparaître dans les rumeurs… Pour la première fois depuis 2003, le « Big Three » des Spurs pourrait éclater cet été.
http://www.basketusa.com/news/29574/le-debat-du-soir-san-antonio-est-il-encore-un-serieux-candidat-au-titre/