Bonjour Cut Killer. Vous revenez des Etats-Unis c’est juste?
Oui, j’avais une soirée à New York et puis on a enchaîné avec mon ami de longue date Tony Parker, à Chicago voir son match contre Chicago. Et après nous sommes partis au All Star Game à Los Angeles et le lendemain à Las Vegas
Vous connaissez Tony Parker depuis quand?
Depuis plus de 16 ans. De l’époque où il évoluait au Racing PSG. Quand je l’ai vu jouer j’ai été épaté et comme lui aimait ma musique, on a commencé à traîner ensemble. D’ailleurs un jour je lui disait que ce serait génial qu’il soit en NBA et lui m’a répondu: «Laisse tomber, t’es ouf!» Un an et demi après il a été recruté à San Antonio. On a tout de suite eu une amitié très forte. Maintenant c’est la famille! Je suis allé à son mariage à l’époque et à son divorce.
Comment vit-il ce divorce?
C’est toujours dur un divorce. Surtout que la presse l’a bien défoncé au départ, pensant qu’il avait fauté alors que ce n’était pas le cas. Il y a juste eu des SMS et des échanges téléphoniques mais aucune relation sexuelle, juste des discussions. Après on a une meuf qui est très jalouse et qui a pété un câble et s’est dit qu’il était fautif. Mais on remarque aujourd’hui, au final, que c’est plutôt elle qui avait des choses à cacher.
Mais ils n’ont pas voulu se réconcilier?
Il faut savoir qu’au départ c’est une relation compliquée puisqu’elle vit à Los Angeles et lui à San Antonio. Donc ils ne se voyaient que les week-ends ou à de rares moments au cours des trois ans qu’a duré leur mariage. Une relation à distance c’est fragile et il ne faut pas s’étonner que ça casse pour un rien.
Comment Tony Parker vit-il le fait qu’on voit maintenant Eva avec Eduardo Cruz?
Il s’en fiche. En fait il s’en fiche depuis le départ. Il ne se prend pas trop la tête. Il fait confiance, mais si elle est rompue ou qu’il n’y a plus de complicité, il n’y a plus de relation, ça ne marche plus. Mais au final il le vit très bien, il a fait une des meilleures saisons de sa vie. Après il faut savoir que ces photos c’est volontaire. Elle a voulu montrer à son ex en lui disant: «T’es pas trop jaloux?» C’est une question d’ego.
Tony Parker a retrouvé une copine?
Laisse tomber, il est dans le célibat à fond les gamelles. (rires) Tu peux le dire sans problème. Il est célibataire et en profite à fond. Ce qui est normal. Quand tu sors d’une relation qui se termine par un divorce tu n’as pas envie de te recaser mais de te faire plaisir. En plus il est jeune donc il faut qu’il profite de la vie. Après il est basketteur donc il n’est pas focalisé sur les filles. Mais c’est du bonus donc tu te fais plaisir.
Il n’est pas sans cesse épié par des paparazzi?
Ayant vécu encore cette semaine avec lui je peux te dire qu’il s’en fout! En même temps il n’a pas de comptes à rendre. La seule qui aurait des comptes à rendre, c’est Eva. Parce que l’histoire commence par la mise en avant d’une soi-disant tromperie qui est retombée aussitôt parce que Tony c’est pas un queutard, c’est un mec qui était droit. Ok il y a eu des SMS mais ça normalement tu peux le gérer en interne.
Mais comment ces SMS ont-ils été révélés?
C’est la bonne question. Peut-être qu’il y a une personne de l’entourage d’Eva Longoria, ou même elle, qui a fait en sorte que cela se retrouve dans la presse. J’ai l’impression que ça a été bien travaillé cette histoire. Mais au final ça s’est retourné contre elle.
Mais Eva vous la connaissiez bien?
Oui, bien sûr, c’était la femme de mon pote. Mais personne ne m’impressionne. Depuis mes débuts j’ai côtoyé des stars. Donc pour moi ils ne sont pas différents d’autres personnes, si ce n’est qu’ils ont un peu plus d’argent. La première fois que Tony a rencontré Eva il m’appelle et me dit «Ouais j’ai rencontré une meuf qui joue dans un truc à la télé «Desperate Housewives», tu connais?» Et je lui ai dit bien sur. (rires) Maintenant on a des business ensemble. Je lui ai dit bien évidemment qu’il fallait qu’il s’occupe d’autre chose que de la musique, il est bien meilleur dans le basket (rires).
Quel genre de business?
Je suis en train de travailler sur la bande-son d’un dessin animé avec Tony Parker. Il s’agira d’une saison de 28 épisodes de 26 minutes, diffusée sur la chaîne M6 dès octobre. Tony Parker coache des gamins qui traversent les Etats-Unis. Donc ce qui est intéressant c’est de composer la musique en fonction de chaque ville et de s’imprégner de leurs styles musicaux : Los Angeles qui est plus rock, Miami qui est plus hip-hop-house, etc.
Mais que fait Tony Parker concrètement?
Il reçoit le scénario et il donne son accord. Il est impliqué dans le projet.
Et des bande-son de films?
Il y a trois projets de films en cours. Notamment un reportage sur le film «La haine» qui va être diffusé à Cannes, avec des images inédites et dont je fais la musique. J’ai déjà fait beaucoup de musiques de films, mais le compositeur n’est pas vraiment mis en avant donc ce n’est pas forcément connu. Mais c’est quelque chose que j’adore puisque je suis fan de musique et de cinéma.
Vous-même, vous êtes marié?
J’étais pacsé mais je me suis séparé de la femme avec laquelle j’ai eu une fille qui a 5 ans. Là, j’ai une copine.
C’est difficile de maintenir une relation avec votre vie de DJ?
Quand j’étais jeune je faisais un peu le fou. Mais passé la trentaine j’ai eu envie d’autre chose. Sinon le fait de ne pas se voir souvent n’est pas facile pour un couple, mais on fait avec.
Vous mixez souvent aux Etats-Unis?
Oui, en général à Miami, L.A., New York ou San Antonio. Je suis rentré de mon excursion aux Etats-Unis pour une soirée MTV au Luxembourg puis reparti pour St-Barth'.
Vous mixez dans des clubs assez «huppés», c’est une volonté de votre part?
Je suis un DJ reconnu hip-hop au départ. Mais à partir de 1998-99, un autre ami qui s’appelle Luc Besson et qui kiffe le hip-hop m’a sollicité pour faire des soirées à Cannes. Et petit à petit, mon style – éclectique mais toujours lié au hip-hop - a plu et j’ai mixé dans d’autres soirées privées. Aux Etats-Unis le rap s’est énormément démocratisé, tout le monde en écoute, des gens du ghetto à ceux de la haute société. Et en Europe c’est arrivé avec les soirées de St-Trop' ou celles où il y avait beaucoup de Russes qui voulaient ce qui passait aux Etats-Unis. Et du coup les boîtes huppées, comme tu dis, ont décidé de prendre ce créneau et m’ont souvent demandé. Mais il faut aussi dire que dans ces clubs, les gens sont plus âgés donc ça permet de jouer des morceaux plus divers et variés, ce qui me plaît beaucoup.
Donc vous jouez aussi des morceaux house-electro que cette clientèle demande?
Oui, depuis longtemps. Mais je passe seulement des morceaux que j’aime et qui peuvent se marier avec mon style, qui a évolué avec les années.
Vous avez 39 ans, comment trouvez-vous la force pour continuer d’arpenter les boîtes de nuit du monde entier?
Je fais des réunions chaque semaine pour choisir où je vais jouer ou pas. Avant je n’avais pas cette possibilité mais maintenant je peux faire en fonction de mes envies.
Vous avez toujours une émission spécialisée sur Skyrock alors que la plupart des autres ont été supprimées, comment cela se fait-il?
C’est uniquement parce que je fais de l’audience. Mais les émissions supprimées étaient diffusées la nuit donc c’était plus difficile pour elles. Après, certaines n’ont pas vraiment évolué avec les années. Donc il y a eu une lassitude auprès du public et de la radio.
Quel est votre top 5 rap français du moment?
La fouine, parce que c’est un gars que j’apprécie et qui ne lâche pas l’affaire. Booba qui est bien revenu avec son nouvel album. «Ma couleur» est un morceau très fort que j’aime beaucoup. Rohff parce qu’il est toujours à la page. Il a toujours des morceaux de dingue. On continue à trouver des petits artistes qui commencent à exploser comme Mister You. Et, malgré les polémiques, je continue à supporter Sexion d’Assaut qui se sont bien faits lyncher mais reviennent. Comme tout le monde, je désapprouve les discours homophobes mais il faut se rappeler qu’ils sont revenus là-dessus. Ce n’a pas été les premiers et ce ne sera pas les derniers. Et cela ne doit pas éclipser leur talent.
Vous êtes très présent sur Twitter, vous y êtes depuis longtemps?
J’ai toujours été très avant-gardiste et à la pointe parce que je travaille beaucoup avec les Américains. En ce moment tout le monde parle de Twitter comme si c’était un truc nouveau. Mais moi je suis dessus depuis des années.
Qu’est-ce que ça vous apporte?
L’intérêt c’est que les gens aiment bien suivre ce que tu fais. Moi, au départ c’était simplement pour faire la promo de mon actualité. Avec les réseaux sociaux, les gens ont été formatés à une nouvelle forme de promotion. C’est aussi l’occasion de rester en contact avec des DJ du monde entier. Dès que je dis où je me trouve, une vingtaine de personnes me répondent qu’elles vont venir à la soirée.
Vous avez d’autres projets en cours?
On n’arrête pas de me solliciter pour que je fasse un album que je produise. On y travaille en ce moment en enregistrant avec des Américains et des Français. Mais pour l’instant ce ne sont que des maquettes.
Vous venez souvent et depuis longtemps en Suisse. A quand une résidence dans notre pays?
Oui c’est vrai que j’ai passé très souvent le jour de l’an en Suisse. Surtout en Suisse allemande. Vivre chez vous, il faudra peut-être que j’y pense. C’est une envie. Mais en même temps je virevolte beaucoup. Mais pour mes vieux jours, si je devais réfléchir à un endroit où m’installer, la Suisse serait avec les Etats-Unis l’une de mes premières destinations.
Qu’est-ce que vous aimez tant ici?
C’est toujours très agréable. C’est calme, c’est cool, il y a une bonne ambiance. Il y a beaucoup moins de stress. Mais est-ce qu’un jour je vais me poser, je ne sais pas.
Vous avez mixé avec beaucoup de «people». Vous n’avez pas une anecdote à nous raconter?
Si, il y en a plein. Récemment je mixais dans une soirée et je vois Mickey Rourke qui arrive et qui me donne un billet de 50 dollars pour passer un morceau de Led Zeppelin. Je lui dit: «Mickey tu es riche, pourquoi tu ne me donnes que 50 dollars?» (rires) Il a rigolé, je lui ai dit de garder son argent et j’ai joué sa chanson.
Ça arrive souvent qu’on vous paye pour que vous passiez une musique?
Oui, notamment à Dubaï ou à St-Trop'. Il y a des mecs qui arrivent et qui balancent 500 ou 1'000 euros juste pour un morceau. C’est génial quand ça arrive.
Et vous avez toujours le son qu’il faut?
Grâce à la technologie oui. Sur mon ordinateur de soirée j’ai environ 17'000 morceaux. Et j’ai moi j’en ai plus de 450'000 donc il y a de quoi faire.
Mais vous avez gardé tous vos vinyles?
Oui, je suis l’un des rares DJ qui a gardé tous ses vinyles. Je les stocke entre chez moi, chez mes parents et dans des garde-meubles. Pour moi, c’est primordial, ça fait partie de moi. Et aujourd’hui je continue à acheter des disques, notamment quand je vais à Tokyo. Mais c’est plus pour des classiques de soul ou de funk qu’on ne peut pas trouver ailleurs. J’ai des pièces très rares comme des Rolling Stones ou Beatles avec leur pochette blanche
http://www.20min.ch/ro/entertainment/people/story/-Tony-Parker-profite---fond-de-son-c-libat--11902972
Sujet: tony parker profite à fond de son célibat ! 
Ven 4 Mar - 8:48
