A l’image de son équipe de San Antonio, le meneur de jeu tricolore alterne le bon et le moins bon depuis le début de la saison.
Avant de défier Milwaukee samedi soir, Tony Parker a profité de la très courte pause accordée à son club pour jouer les Père Noël en compagnie de sa femme, l’actrice Eva Longoria. Sur le site Internet du patron de l’équipe de France, l’un des couples les plus glamour de la planète sport a tourné une vidéo grimés en Olivia Newton-John et en John Travolta dans un remake de Grease, afin d’inciter les fans de « TP » à envoyer à leur tour leurs parodies de films musicaux. Le gagnant de ce concours original gagnera un voyage à San Antonio et le droit d’assister à un match des Spurs. Entre son statut d’actionnaire de l’ASVEL, actuel 9e de Pro A, et ses œuvres de charité, Tony Parker possède un agenda bien rempli, mais il n’oublie pas l’essentiel : ses performances avec San Antonio.
Candidate au titre, la franchise texane ne fait pas partie des favoris cette année. Elle occupe actuellement la septième place de la conférence Ouest et reste sous la menace d’Utah et d’Oklahoma. Cet été, l’arrivée de nouveaux joueurs comme Jefferson ou McDyess a transformé l’équipe qui s’appuyait sur un cinq majeur quasi inchangé depuis quelques années. Les systèmes de l’entraîneur Gregg Popovich ont encore du mal à être totalement intégrés par les recrues. « Laissez-nous encore un peu de temps, et vous verrez, la mayonnaise finira par prendre. Notre conférence est très serrée », se défend Parker. Avec 15 victoires et 11 défaites, la balance de son équipe reste positive
En revanche, sur un plan personnel, Parker marque le pas. Il a été handicapé par des blessures aux deux chevilles qui l’ont contraint à renoncer à quatre matches en novembre. Il paie surtout la débauche d’énergie consentie avec les Bleus cet été pour la qualification à l’Euro 2009, où les Tricolores ont été éliminés par l’Espagne en quarts de finale.
« Retrouver l’ancien Parker »
TP ne veut pas se chercher d’excuses, et assume ses 16,4 points (contre 22 la saison passée) et 5,6 passes décisives de moyenne par matche. « Je joue mon rôle de meneur de jeu. Ça ne sert à rien de forcer des tirs alors que mes coéquipiers sont adroits en attaque. La seule chose qui m’intéresse, c’est qu’il y ait la victoire à la fin du match. » Gregg Popovich ménage le meilleur marqueur français de la Ligue, qui joue trois minutes en moyenne de moins qu’en 2008-2009.
Son meneur de jeu hésite souvent entre la passe et le shoot. Ses statistiques en berne devraient le priver d’All-Star Game, le 14 février prochain à Dallas. Son nom n’apparaît pas dans les listes des votes des fans. L’éphémère rappeur, qui a sorti un disque en 2007, a promis de « retrouver l’ancien Parker ».
Samedi soir, il entame à Milwaukee une grande tournée dans l’Est avec les Spurs. Il pense déjà aux prochains play-offs, avec l’envie d’effacer ce douloureux revers concédé face à Dallas (4-1) au premier tour la saison dernière. Sans oublier le titre qui échappe aux Texans depuis 2007.
http://www.francesoir.fr/basket/2009/12/26/tony-parker.html